Est-ce que le chauffage à pellet présente des risques ?
On sait que le chauffage au bois peut présenter des risques pour la santé (intoxication au monoxyde de carbone) ou des risques d’incendie. Est-ce le cas également pour le pellet, ou le format de ce combustible fabriqué à partir de bois permet de limiter le risque ? On vous explique pourquoi un des nombreux avantages du chauffage aux pellets est qu’il est moins dangereux que tout autre système de chauffage au bois. Et comment limiter les émissions de CO pour préserver votre santé.
Chauffage aux pellets : peu de risques d’incendies ou d’intoxication au monoxyde de carbone
Pour commencer, sachez que le chauffage au bois peut présenter des risques d’incendie ou d’intoxication au monoxyde de carbone si vous brûlez du bois humide, du papier ou des déchets de tout type : en effet, cela va provoquer une mauvaise combustion du bois et contribuer à boucher les conduits d’évacuation des fumées. Or, lorsque ces conduits sont bouchés, le monoxyde de carbone ne pourra plus être évacué, ce qui augmente considérablement le risque d’intoxication. De même, le risque d’incendies est accru, avec pour point de démarrage la cheminée.
Les pellets, contrairement aux bûches, disposent d’un très faible taux d’humidité (moins de 10 %), et comportent un très faible taux de cendre, c’est-à-dire qu’ils vont laisser très peu de déchets dans la cheminée. Se chauffer aux pellets diminue donc considérablement les risques d’incendie ou d’intoxication au monoxyde de carbone.
Pourquoi se chauffer aux pellets plutôt qu’à la bûche de bois ?
Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz incolore et inodore : il est donc très difficile de le percevoir, ce qui le rend encore plus dangereux. Or, c’est bel et bien un gaz nocif voire létal : respiré pendant peu de temps, il provoque des nausées, maux de tête, vertiges et vomissements, et respiré pendant plus longtemps (une heure ou plus), il peut provoquer un malaise voire une heure, car il va s’engouffrer dans le corps pour prendre la place de l’oxygène, au niveau des globules rouges.
Si plusieurs personnes d’un logement ressentent ces symptômes en même temps, la première chose à faire est d’aérer et de sortir du logement, puis de contacter les services d’urgence ou un professionnel pour l’entretien de votre appareil de chauffage (l’intoxication peut être liée à un appareil trop vétuste, une ventilation défaillante, des conduits d’aération bouchés, ou encore un mauvais entretien de l’appareil). Ensuite, il faudra changer d’appareil pour limiter le risque, en optant par exemple pour une chaudière à pellets, qui ne présente pas de risques.
Outre le risque d’intoxication au CO, le chauffage à la bûche de bois présente le risque d’aggraver des problèmes respiratoires existants, comme l’asthme, l’allergie au pollen, ou encore la rhinite allergique.
Comment éviter les émissions de CO ?
Bien que le chauffage aux pellets présente moins de risques d’émissions de CO, il est important de prendre tout de même des précautions pour éviter tout accident. Pour commencer, pensez à bien aérer la pièce que vous chauffez aux pellets, soit en ouvrant les portes et fenêtres de temps en temps, soit via un système de ventilation. Enfin, pensez à bien installer votre appareil de chauffage aux pellets (par un professionnel de préférence), et à respecter les contrôles annuels. L’entretien, notamment celui du bac à cendres, doit être régulier.